Benyamin Nétanyahou n’en a sans doute pas cru ses oreilles lorsqu’Ursula von der Leyen a proclamé, urbi et orbi, à l’issue de leur rencontre à Tel-Aviv, vendredi 13 octobre, qu’Israël avait «le droit» et «même le devoir de défendre et de protéger sa population» après l’attaque terroriste des islamistes du Hamas. C’est peu dire que les capitales européennes, mais aussi les responsables communautaires soigneusement tenus à l’écart, se sont étranglés de fureur en découvrant ces propos qui ne reflètent que «la sensibilité personnelle» de Von der Leyen, selon les mots d’un ambassadeur, et absolument pas la position de l’Union, la présidente de la Commission n’ayant aucune compétence en matière de politique étrangère. Mais le mal est fait : pour l’ensemble du monde, et notamment le monde arabe, peu au fait des subtilités de l’architecture institutionnelle communautaire, l’UE a proclamé son alignement sans réserve sur un gouvernement israélien dirigé par un boutefeu de droite radicale engagé
Billet
Israël : Ursula von der Leyen, la bourde permanente
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La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, et celle de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, vendredi 13 octobre au kibboutz de Réïm, où a eu lieu l'attaque du Hamas. (UNION EUROPEENNE/Hans Lucas via AFP)
publié le 15 octobre 2023 à 10h09
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