Une nouvelle avancée en Europe, en contraste avec les reculs américains. Le Danemark a annoncé ce vendredi 3 mai allonger le délai légal de recours à l’interruption volontaire de grossesse, de 12 à 18 semaines. En rallongeant son délai de recours à l’IVG au début du cinquième mois de grossesse, le ministère compte «donner aux femmes davantage de temps, et la possibilité de prendre des décisions basées sur les résultats des examens prénatals, renforçant ainsi leur autodétermination».
La ministre de la Santé, Sophie Løhde, complète : «D’un point de vue sanitaire, il n’y a aucune preuve qui soutient un délai de 12 semaines, ni aucune preuve d’une potentielle augmentation de recours à l’IVG ou de recours à l’IVG tardivement si le délai est rallongé. […] Et grâce à cette décision, nous nous assurons encore une marge considérable par rapport à la viabilité du fœtus».
En plus de ces six semaines supplémentaires, le gouvernent Social-Démocrate a également annoncé que les Danoises de 15 à 17 ans auront le droit d’avorter sans le consentement de leurs parents.
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Le projet de loi danois, qui est soutenu par l’ensemble de l’opposition de gauche, doit être présenté au Parlement lors de la session 2024-2025 et entrer en vigueur au 1er juin 2025. Le prolongement du délai de recours à l’IVG a été recommandé à l’automne dernier par une majorité des membres du Conseil d’éthique, en prenant exemple sur la Suède.
Certains pays européens permettent un recours encore plus tardif dans la grossesse, comme au Royaume-Uni, qui permet à ses habitantes un recours à l’avortement jusqu’à 24 semaines de grossesse, ou jusqu’à 22 semaines en Islande. En France, la limite est placée à la quatorzième semaine de grossesse.