Tandis que l’armée ukrainienne avance laborieusement, repoussant pas à pas l’occupant, l’armée russe, qui essuie elle aussi de lourdes pertes sur le terrain, continue d’être secouée de l’intérieur. Mercredi soir, le major-général Ivan Popov, commandant de la 58e armée, l’une des plus importantes formations des forces russes, a fustigé ouvertement sa hiérarchie. La méthode n’est pas sans rappeler les sorties jadis quotidiennes d’Evgueni Prigojine, les insultes et grossièretés en moins.
Dans un message audio de quatre minutes, l’homme de 48 ans au nom de guerre «Spartak» s’adresse à ses subordonnés, ses «chers gladiateurs» : il a été démis de ses fonctions pour avoir parlé franchement des difficultés qui rongent l’armée russe et mettent en péril sa combativité. «Je devais soit me taire, soit être lâche et dire ce qu’ils voulaient entendre. […] Je n’avais pas le droit de mentir en votre nom, au nom de tous nos amis morts au combat […] J’ai appelé les choses par leur nom», a martelé Popov.
Il dit avoir demandé à ses supérieurs de procéder à une rotation des unités de premi