Sur la place Syntagma, au pied de la Vouli, le Parlement grec, des milliers de personnes reprennent en chœur ces paroles : «C’est un homme qu’on empêche de marcher, c’est un homme qu’on enchaîne.» Tout un symbole. En réalité, tout le monde comprend qu’il s’agit d’une quête de vérité dans cette chanson intitulée Microcosm, d’après un poème de Nâzim Hikmet et une musique de Thanos Mikroutsikos.
Elle a d’abord été entonnée depuis la tribune dressée sur la place par Katerina Antonopoulou, 21 ans, victime de l’accident ferroviaire de Tempé, dans le centre de la Grèce. Elle était, le 28 février 2023, dans le train reliant Athènes à Thessalonique qui est entré en collision avec un train de fret venant en sens inverse. Elle a survécu, mais 57 personnes sont décédées, parmi lesquelles de nombreux jeunes.
Bâclée
Katerina Antonopoulou et la foule apportaient leur soutien à Panos Routsis, le père d’une victime de la catastrophe, en grève de la faim depuis le 14 septembre. «Jusqu’à aujourd’hui, je ne sais pas de quoi est mort mon fils. Je veux la vérité !»