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Libération
Reportage

«Je veux la vérité !» : en Grèce, la colère des familles des victimes de la tragédie ferroviaire de Tempé

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Des milliers de Grecs se sont rassemblés dimanche soir 28 septembre sur la place Syntagma à Athènes, en soutien aux proches des personnes décédées dans la catastrophe. Ils dénoncent une enquête truquée et un gouvernement aux abonnés absents.

A Athènes, le 28 septembre. (Louisa Gouliamaki/Reuters)
ParFabien Perrier
Correspondant à Athènes
Publié le 29/09/2025 à 11h18

Sur la place Syntagma, au pied de la Vouli, le Parlement grec, des milliers de personnes reprennent en chœur ces paroles : «C’est un homme qu’on empêche de marcher, c’est un homme qu’on enchaîne.» Tout un symbole. En réalité, tout le monde comprend qu’il s’agit d’une quête de vérité dans cette chanson intitulée Microcosm, d’après un poème de Nâzim Hikmet et une musique de Thanos Mikroutsikos.

Elle a d’abord été entonnée depuis la tribune dressée sur la place par Katerina Antonopoulou, 21 ans, victime de l’accident ferroviaire de Tempé, dans le centre de la Grèce. Elle était, le 28 février 2023, dans le train reliant Athènes à Thessalonique qui est entré en collision avec un train de fret venant en sens inverse. Elle a survécu, mais 57 personnes sont décédées, parmi lesquelles de nombreux jeunes.

Bâclée

Katerina Antonopoulou et la foule apportaient leur soutien à Panos Routsis, le père d’une victime de la catastrophe, en grève de la faim depuis le 14 septembre. «Jusqu’à aujourd’hui, je ne sais pas de quoi est mort mon fils. Je veux la vérité !»