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Interview

Jean-Louis Bourlanges : «Ce que je crains avec le RN, c’est le Frexit en pièces détachées»

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Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement se réuniront à Bruxelles jeudi 27 et vendredi 28 juin pour un Conseil européen. Jean-Louis Bourlanges, président sortant de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, revient sur les enjeux de ce sommet crucial et les risques pour l’UE d’une cohabitation en France.
Emmanuel Macron et la présidente sortante de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Paris le 6 mai 2024. (Xose Bouzas /Hans Lucas / AFP)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 26 juin 2024 à 13h07

C’est la fin d’une époque pour Emmanuel Macron : sauf immense surprise, ce sera le dernier Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement auquel le président de la République va assister, ces jeudi et vendredi, doté de ses pleins pouvoirs. Après le 7 juillet, il devra composer avec un gouvernement, y compris dans le domaine de la politique européenne, qui pourrait être hostile non seulement à sa personne, mais aussi aux engagements européens de la France depuis 1950, date du lancement de la construction communautaire. Une configuration sans précédent si elle se réalise, qui risque de marginaliser l’Hexagone en Europe et dans le monde.

L’essentiel de ce sommet portera sur la désignation des responsables des trois principales institutions communautaires. On sait, depuis le dîner des Vingt-Sept du lundi 17 juin, que la conservatrice allemande Ursula von der Leyen sera reconduite à la présidence de la Commission, que l’ancien Premier ministre portugais, le socialiste António Costa, héritera de la présidence du Conseil européen et que la libérale Kaja Kallas, Première ministre estonienne, occupera le poste de ministre des Affaires étrangères de l’Union. Enfin, la conservatrice maltaise, Roberta Metsola, sera reconduite pour deux ans et demi à la présidence du Parlement européen avant de laisser sa place à un