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Jour historique au Royaume-Uni, le Labour reprend les rênes du pays

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Le raz-de-marée travailliste a bien eu lieu : le Labour dirigé par Keir Starmer a remporté la plus grosse majorité au Parlement britannique en un quart de siècle, redessinant les cartes électorales. Une victoire qui doit beaucoup à l’effondrement de l’électorat conservateur.
Le nouveau Premier ministre, Keir Starmer, et son épouse Victoria devant le 10 Downing Street, à Londres le 5 juillet. (Henry Nicholls /AFP)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 5 juillet 2024 à 18h20

Au Royaume-Uni, si la nuit électorale et le comptage des voix semblent interminables, la journée qui suit file à toute allure. D’un coup, et sans avoir dormi, il faut assurer les départs, préparer les arrivées, déménager quatre familles entières au 10 et 11 Downing Street, enchaîner les discours, les coups de téléphone aux dirigeants internationaux, et surtout – monarchie oblige – effectuer l’incontournable détour par Buckingham Palace pour que tout soit en règle.

Jeremy Hunt, l’ex-chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances), un des rares ministres à avoir conservé son siège de député, a été le premier à quitter son appartement de fonction. Il s’en est allé avec le sourire, réjoui par la «magie de la démocratie» qui permet une transition en douceur. Peu après, Rishi Sunak a prononcé son tout dernier discours en tant que Premier ministre. En quatre minutes chrono, il a présenté ses excuses, assurant «avoir entendu la colère» des Britanniques et reconnu le «signal clair» envoyé par les électeurs. L’air vaguement soulagé, son épouse plantée à l’arrière-plan, Sunak a annoncé qu’il démissionnait également de la tête du parti conservateur et a rappelé les quelques succès de son mandat : le rétablissement de l’exécutif en Irlande du Nord, la défense de t