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Interview

Kaja Kallas : «La Russie doit perdre sa dernière guerre coloniale»

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Dans le cadre de l’Université Libé à la Sorbonne vendredi, la Première ministre de l’Estonie, membre de l’Union européenne depuis vingt ans, a plaidé pour une plus grande mobilisation en faveur de l’Ukraine et, face aux menaces russes, défendu l’ambiguïté stratégique portée par Macron.
La Première ministre estonienne Kaja Kallas, dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, vendredi. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 6 mai 2024 à 8h20

Le 1er mai, elle a célébré les 20 ans de l’entrée de l’Estonie dans la famille européenne. Deux jours plus tard, Kaja Kallas, Première ministre estonienne, était l’invitée exceptionnelle de l’Université Libé à la Sorbonne. Européenne de cœur et de raison, la cheffe d’Etat balte a plaidé durant une heure pour une accélération de l’aide à l’Ukraine, une plus grande unité des Vingt-Sept face à la menace russe. Avant d’inviter à plusieurs reprises à tirer les leçons de l’Histoire.

L’Europe se trouve à un moment crucial de l’histoire avec la guerre en Ukraine qui s’intensifie. Macron vient de mettre en garde dans The Economist contre le «danger mortel» auquel fait face l’Europe, et l’Estonie a été à la pointe du soutien à l’Ukraine. Comment jugez-vous la situation en ce moment ?

Le président Macron a prononcé un discours fort dans ces murs de la Sorbonne la semaine dernière, avec beaucoup de points positifs. Je suis d’accord avec lui : l’Europe est mortelle, et il tient à nous de la voir survivre ou mourir. Et nous devons faire notre maximum pour que l’UE vi