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Interview

Kaja Kallas, Première ministre de l’Estonie : «La paix à tout prix n’est pas la solution»

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Dans une interview exclusive à «Libération», la cheffe du gouvernement estonien appelle les Européens à l’unité et à la clarté et à fournir à «l’Ukraine toute l’aide dont elle a besoin pour l’emporter».
La Première ministre estonienne, Kaja Kallas, à Bruxelles le 24 mars. (Aris Oikonomou /AFP)
publié le 6 avril 2022 à 6h45

Kaja Kallas est la Première ministre d’un petit pays très en pointe dans la mobilisation et le soutien militaire à l’Ukraine. Membre de l’Otan et de l’Union européenne, l’Estonie se prépare à cesser d’importer du gaz russe, comme la Lituanie qui a déjà franchi le pas depuis le 1er avril. Dans une interview exclusive à Libération, Kaja Kallas appelle les grands pays à faire «beaucoup plus» en termes d’aide militaire et de sanctions afin que «Poutine ne gagne pas cette guerre».

Dimanche, après la découverte d’un massacre de civils à Boutcha, vous disiez qu’il fallait «du courage, de la clarté morale et plus d’actions» pour faire cesser les crimes de guerre. Qu’espérez-vous de l’Union européenne ?

L’Union européenne est une union de valeurs. En Ukraine, et à Boutcha en particulier, des crimes de guerre ont été commis, des crimes qui visent les civils. Il nous faut garder en tête ces crimes et nos valeurs quand nous abordons la question des négociations de paix. Nous ne pouvons pas les laisser impunis. L’outil dont dispose l’Union européenne, c’est bien sûr les sanctions. Nous devons continuer à les durcir. N