Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Première ministre de l’Estonie, Kaja Kallas, est devenue l’une des voix qui portent sur le continent européen. Au nom de son pays, qui partage une frontière avec la Russie, elle a toujours défendu un soutien résolu à l’Ukraine et des sanctions plus fermes contre la Russie. De passage à Paris pour le Forum sur la paix, elle a répondu aux questions de Libération sur la manière dont l’Europe doit s’organiser pour soutenir Kyiv dans la durée, alors qu’une nouvelle guerre a éclaté au Proche-Orient.
Estimez-vous que l’UE devrait offrir un front plus uni face à la guerre à Gaza, comme elle l’a fait pour l’invasion de l’Ukraine ?
L’unité est notre force. Nous avons eu des discussions très intenses lors du dernier Conseil européen et nous avons réussi à nous mettre d’accord sur une ligne. Le principe général que nous soutenons est qu’Israël a le droit de se défendre mais en respectant le droit humanitaire, c’est-à-dire en épargnant la vie des civils. Mais comment y parvenir ? Sur cette question,