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Karol Nawrocki, l’historien nationaliste aux multiples casseroles devenu président de la Pologne

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Vainqueur de l’élection présidentielle dimanche 1er juin, le candidat soutenu par le parti Droit et Justice est un conservateur eurosceptique qui promet de s’opposer aux projets du Premier ministre libéral, Donald Tusk.
Le président élu polonais Karol Nawrocki, dimanche 1er juin à Varsovie. (Aleksandra Szmigiel/Reuters)
publié le 2 juin 2025 à 18h21

Rares étaient ceux qui connaissaient Karol Nawrocki lorsqu’il avait été intronisé candidat à l’élection présidentielle de la Pologne par le parti national-conservateur Droit et Justice (PiS), fin novembre. A l’époque, et depuis 2021, l’historien de formation occupait la présidence de l’Institut de la mémoire nationale – une institution dont le PiS s’était servi, lorsqu’il tenait le pouvoir, pour promouvoir une version du passé polonais réécrite à des fins nationalistes. Titulaire d’un doctorat en histoire, spécialiste du rôle de l’Union soviétique dans la Pologne post-1945, il avait auparavant dirigé le musée de la Seconde Guerre mondiale de Gdansk, sa ville natale, dans le nord du pays. Mais Karol Nawrocki était un novice en politique. «Un candidat non partisan et indépendant», avait dit de lui Jaroslaw Kaczynski, le chef du PiS, au moment de sa présentation.

Six mois plus tard, l’universitaire de 42 ans