Choisir entre les Etats-Unis et l’Union européenne ? Hors de question. Keir Starmer l’a répété, et désormais prouvé : il se voit comme un pont à travers les eaux agitées de l’Atlantique. Un interlocuteur en position de pivot, qui permettra à ses alliés des deux côtés de l’océan de s’entendre malgré l’écart qui continue de se creuser entre eux. Et force est d’admettre que, pour l’instant, et en tout cas jusqu’à la séquence effrayante du Bureau ovale de vendredi soir, sa stratégie semble plutôt bien fonctionner.
C’est à Londres que Volodymyr Zelensky s’est posé après avoir quitté Washington humilié, privé de déjeuner et de conférence de presse, et insulté par Donald Trump devant les caméras du monde entier. C’est Keir Starmer qui, s’étant immédiatement entretenu par téléphone avec les deux parties, l’a accueilli pour une rencontre de dernière minute samedi après-midi. Et c’est à Lancaster House, un des palais utilisés pour les réceptions diplomatiques en Angleterre, qu’une vingtaine de chefs d’Etat et dignitaires européens sont accueillis dimanche 2 mars, pour une rencontre sur la défense et l’Ukraine en amont du Cons