Près de sept ans après le dépôt de sa candidature, la Bosnie-Herzégovine est enfin reconnue comme candidate à l’adhésion par l’Union européenne (UE). Les ministres des Affaires européennes de l’UE ont approuvé mardi l’octroi du statut, ont affirmé des sources diplomatiques à l’Agence France-Presse. La décision devrait être formellement endossée par les dirigeants lors d’un sommet jeudi. Si elle ne monopolise pas les conversations de Sarajevo, la décision a tout de même fait le tour de la capitale bosnienne, si peu habituée aux bonnes nouvelles. «Ce statut de candidat, c’est quelque chose de positif, je pense que ça peut faire avancer beaucoup de choses ici, espère ainsi Elmar, 19 ans, qui finit sa scolarité dans le quartier de Dobrinja. Ça peut nous pousser à améliorer le fonctionnement de nos institutions, comme la présidence, c’est le plus gros problème de la Bosnie-Herzégovine.»
Les 3 millions de Bosniens s’inquiètent surtout, en ce moment, des conséquences de la crise énergétique. Chômage, marasme économique et inflation à plus de 17 % : à l’aube d’un hiver difficile, beaucoup voient d’un bon œil ce rapprochement, même limité, avec l’UE, deuxième puissance économique mondiale. «Le quotidien est dur en ce moment, donc ça pourrait amener du mieux, veut ainsi croire Tamara, une avocate de 39 ans qui habite à Sarajevo Est, dans l’entité serbe du pays. Peut-être que ça améliorera un peu la situation économique avec des créations d’emplois. Comme ça, les