Le «certificat numérique vert» est le sésame qui est censé permettre une réouverture des frontières intérieures de l’Union européenne d’ici à l’été. La Commission a proposé mercredi, comme le lui avaient demandé les chefs d’Etat et de gouvernement lors de leur sommet virtuel du 26 février, la création, non pas d’un «passeport vaccinal», mais d’un document sécurisé (numérique ou sur papier) qui indiquera si son titulaire a été vacciné contre le Covid-19, s’il a été testé négativement ou s’il a guéri de la maladie (et a donc développé une immunité naturelle). Ensuite, libre aux Etats de décider quels droits y seront attachés, comme une suppression de l’exigence d’un test ou d’une quarantaine.
Limite temporelle
Pour l’exécutif européen, cette innovation doit être limitée dans le temps : dès que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) aura déclaré la fin de l’urgence sanitaire, ce certificat doit disparaître. Sinon, ce serait acter la fin de l’espace Schengen de libre circulation, puisque sa pérennisation entraînerait celle des contrôles aux frontières intérieures, qui ont été rétablies dans le plus grand désordre en dépit de l’engagement répété des Vingt-Sept de les supprimer… Mais rien ne garantit que les Etats, qui