La photo est le message : 43 chefs d’Etat et de gouvernement (la Danoise Mette Frederiksen est retenue à Copenhague pour cause de crise politique intérieure) posant ensemble à l’occasion de la première réunion de la «Communauté politique européenne» (CPE). Une démonstration d’unité évidemment destinée à Vladimir Poutine d’autant plus symbolique qu’elle a lieu à Prague, capitale de la République tchèque et de l’ex-Tchécoslovaquie martyrisée par les troupes soviétiques en 1968. Mais au-delà du cliché, on se demande bien ce qui unit les 44 pays invités et à quoi cette CPE va bien pouvoir servir. Un flou qui augure mal de son avenir.
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C’est Emmanuel Macron qui a proposé de créer cette nouvelle enceinte lors d’un discours prononcé le 9 mai à Strasbourg en clôture de la «Conférence européenne», une autre idée du chef de l’Etat censée déboucher sur une réforme des traités européens. «L’Union, compte tenu de son niveau d’intégration et d’ambition, ne peut pas être à court terme le seul moyen de structurer le continent européen», a expliqué le chef de l’Etat : «comment organiser l’Europe d’un point de vue politique et plus large que l’UE ? C’est notre obligation historique que d’y répondre et de créer» la CPE.
La frustration des pays candidats à l’UE
L’idée originelle, soufflée à l’Elysée par l’Institut Jacques Delors, par