C’est en deux dimensions, sur un écran, que le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, est apparu ce jeudi matin au Cercle national des armées, à Paris, sa visite en France ayant été annulée in extremis pour «raisons de sécurité». «Nous avons abattu 7 400 missiles, 3 000 drones, mais la Russie tire 20 fois plus d’obus que nous. Elle en envoie des dizaines de milliers sur l’Ukraine, et le manque de munitions est très réel», a martelé Oumerov, entré au gouvernement il y a six mois, en visioconférence face à un parterre de généraux issus de 23 pays, pour les convaincre de lui fournir plus de canons et de munitions. Faisant allusion à l’actualité au Proche-Orient, il a plaidé : «L’exemple russe est contagieux, des groupes terroristes attaquent des navires de commerce, des acteurs non-étatiques acquièrent du matériel. Augmenter la capacité d’artillerie augmentera notre sécurité à tous.»
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Alors que l’Otan a annoncé le lancement la semaine prochaine d’un grand exercice militaire sur plusieurs mois, qui impliquera 90 000 soldats, la France organisait ce jeudi la première réunion en présentiel de la «coalition artillerie», qu’elle copréside avec les Etats-Unis. Lancée cet automne à Ramstein par le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, son rôle est de mettre en