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Otages

Ressortissants français détenus en Iran : la France porte plainte devant la Cour internationale de justice

Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, tente de faire pression sur l’Iran pour obtenir la libération de Cécile Kohler et Jacques Paris, deux Français retenus en Iran depuis trois ans.
Manifestation de soutien aux otages retenus en Iran, à Paris, en février 2025. (Simone Perolari/©Perolari/Leextra via opale.photo)
publié le 16 mai 2025 à 8h20
(mis à jour le 16 mai 2025 à 8h22)

La France dépose plainte vendredi contre l’Iran devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour «violation de son obligation de donner droit à la protection consulaire» concernant ses deux ressortissants français encore détenus dans ce pays, a annoncé le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot.

Cécile Kohler et Jacques Paris «sont retenus otages depuis trois ans en Iran, détenus dans des conditions indignes qui sont assimilables à de la torture et qui sont privés de ce qu’on appelle les visites consulaires», a dénoncé Jean-Noël Barrot sur la chaîne de télévision France 2.

Le ministre des Affaires étrangères français avait déjà indiqué début avril que Paris s’apprêtait à saisir la CIJ faute d’avancée. Cette annonce avait été saluée comme un «tournant majeur» par la sœur de Cécile Kohler. La plainte devant la CIJ intervient alors que des négociateurs iraniens rencontrent vendredi en Turquie leurs homologues du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne pour des pourparlers sur le nucléaire iranien.

«Diplomatie des otages»

Cécile Kohler, enseignante, et son compagnon, Jacques Paris, que Paris qualifie d’«otages d’Etat», ont été arrêtés en mai 2022 pour «espionnage» et sont emprisonnés depuis dans des conditions extrêmement dures, à l’isolement, dans la prison d’Evine de Téhéran.

Ils sont officiellement les deux derniers Français détenus en Iran. Olivier Grondeau, qui était détenu depuis octobre 2022, a été libéré en mars. Une vingtaine d’Occidentaux sont détenus en Iran, le pays étant accusé par les chancelleries européennes et des ONG de pratiquer une «diplomatie des otages».