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Discorde

La guerre en Ukraine fracture le gouvernement espagnol

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Podemos accuse le parti socialiste, avec lequel il est en coalition, d’être le «parti de la guerre» en voulant armer la résistance ukrainienne.
La ministre des Droits sociaux Ione Belarra, en avril 2021. Du côté de Podemos, on s’oppose férocement à tout envoi d’armes en Ukraine et on martèle que seules les voies diplomatiques sont envisageables. (Fernandez Jara/Europa Press via Getty Images)
publié le 8 mars 2022 à 16h45

La guerre en Ukraine fait craindre des déchirures en Espagne. La coalition de gauche au pouvoir est traversée par une ligne de fracture entre les socialistes, qui détiennent l’essentiel des ministères, et Podemos, la gauche radicale, détentrice de portefeuilles certes moins stratégiques (Egalité, Droits sociaux, Travail…) mais au fort pouvoir de nuisance. La formation socialiste est accusée d’être «le parti de la guerre» par Ione Belarra, ministre des Droits sociaux et secrétaire générale de Podemos, idéologiquement très proche de La France insoumise.

Le chef du gouvernement Pedro Sánchez dénonce «l’agression sauvage» de Vladimir Poutine contre l’Ukraine et s’aligne sur la plupart de ses partenaires européens dans sa volonté d’armer la résistance ukrainienne afin de résister au rouleau compresseur russe. Même si, a précisé la Moncloa – le siège du gouvernement à Madrid –, il n’est pas question pour l’instant