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Libération
Sous silence

La justice russe condamne un journaliste local à huit ans de prison pour avoir critiqué l’armée

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Reconnu coupable par un tribunal sibérien, le journaliste russe Sergueï Mikhaïlov purgera une peine de huit ans de prison pour avoir dénoncé les actions de l’armée russe en Ukraine.
Selon le décompte de l’ONG russe OVD-Info, plus de mille personnes ont été poursuivies pour avoir critiqué l’assaut des forces armées russes en Ukraine. (Alexander Nemenov /AFP)
publié le 30 août 2024 à 18h04

Les affaires s’accumulent. Le tribunal de la ville russe de Gorno-Altaïsk, en Sibérie occidentale, a infligé, ce vendredi 30 août, une peine de huit ans de prison à Sergueï Mikhaïlov, un journaliste local âgé de 48 ans. Selon le parquet, celui-ci «avait publié sur internet en mars et avril 2022 des articles contenant des fausses informations sur les actions de l’armée russe en Ukraine».

Sergueï Mikhaïlov, fondateur et rédacteur du journal local en ligne Listok, a publié des articles dénonçant le massacre de civils à Boutcha, en Ukraine, ainsi que la destruction d’un hôpital et d’un théâtre à Marioupol. Ces publications ont été jugées «mensongères» par les autorités russes, qui l’ont accusé d’«être motivé par la haine politique». En condamnant Mikhaïlov à huit ans de prison dans une colonie pénitentiaire de régime général, le tribunal lui a également interdit d’exercer toute activité journalistique ou