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Stop ou encore ?

La lente descente aux enfers de Boris Johnson

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Boris Johnson sort fragilisé de la motion de défiance des députés du parti conservateur, qu’il a remportée. En trois ans, son capital sympathie a fondu au fil d’une longue série de scandales. Sa victoire assez confortable ne solidifie pas sa présence à Downing Street.
Boris Johnson lors d'une conférence de presse au 10 Downing Street, le 7 avril dernier. (AARON CHOWN/AFP)
publié le 6 juin 2022 à 18h43

Boris Johnson a survécu à l’un des plus gros défis de sa carrière politique. Ce lundi soir au Parlement britannique, les députés conservateurs ont maintenu leur confiance à leur chef. Plus d’une cinquantaine de parlementaires avaient déclaré publiquement le matin même ne plus avoir confiance en Boris Johnson pour diriger le parti à la suite du «partygate», scandale des apéros très arrosés, et très interdits, à Downing Street durant les deux années de pandémie. Cette affaire a terriblement et durablement abîmé la réputation du parti et le soutien de la population s’est effrité. Lors des élections locales de mai, les conservateurs ont essuyé un sérieux revers, notamment à Londres et dans le sud de l’Angleterre. Et le 23 juin prochain, à l’occasion de deux élections partielles, les tories sont annoncés largement perdants, derrière les travaillistes et les libéraux-démocrates.

Cette motion de défiance pourrait profondément diviser le parti conservateur