Mauvaise journée pour le parti au pouvoir, le PiS (Droit et Justice). Mercredi, l’opposition a remporté un premier vote qui reportait à septembre l’examen de la loi controversée sur les médias, dite «Lex TVN», avant que le PiS parvienne à demander un second scrutin, qu’il a remporté de justesse. L’échec initial est une surprise pour la coalition gouvernementale, qui disposait jusque-là d’une majorité absolue à la Diète, la Chambre basse polonaise.
Après le premier vote, qui faisait suite à des débats chaotiques, la présidente du Parlement, Elżbieta Witek, décidait d’interrompre, une fois de plus, la séance du jour. Les médias polonais s’interrogeaient alors : quelles magouilles procédurières le PiS allait-il bien pouvoir inventer pour l’invalider ? Le parti a invoqué un article du règlement du Parlement qui permet de répéter un vote «s’il y a des doutes fondés sur le [premier] résultat», si 30 députés le réclament par écrit.
En invoquant des incertitudes sur la date jusqu’à laquelle le vote était repoussé, la présidente du Parlement a autorisé un nouveau scrutin. «Légalement, Elżbieta Witek était dans l’erreur, car de mon point de vue il n’y a eu aucune irrégularité manifeste qui aurait pu justifier de douter du vote initial», estime Jakub Jaracze