Angeliki Pavlaki, une enseignante de l’île de Paros, dans les Cyclades, n’en revient toujours pas. «La pluie a commencé vers 12h30, et elle est tombée à Naoussa pendant quatre à cinq heures. Il y a eu des éboulements de terrains, des routes sont bloquées. Certains endroits sont dévastés…» A quelques kilomètres, sur une autre île grecque, Mykonos, les images sont les mêmes : des trombes d’eau qui dévalent, emportant sur leur passage tout ce qui traîne dans les rues, des voitures aux poubelles en passant par les tables et chaises des terrasses. «C’était une catastrophe. Des flots d’eau marron dévalaient dans les rues», explique Tasos Giannopoulos, présent sur cette île à ce moment-là. Aucune victime n’a été rapportée pour l’heure.
Des «ruissellements incessants»
Les habitants que Libération a joints par téléphone sont unanimes : ils n’avaient jamais vu ça. Depuis lundi, les Cyclades sont la proie d’intempéries exceptionnelles, accompagnées de vents violents pouvant aller jusqu’à 74 km/h. Nicolas Stefanou, qui habite sur le flanc d’une colline de Paros, raconte que «la pluie est tombée pendant plus de trois heures, mais que nous avons entendu des ruissellements incessants jusqu’au petit matin». La station de désalinisation a été endommagée, alors que l’île affronte des problèmes d’alimentation en eau. «A Naoussa [l’un des villages de pêcheurs devenu station balnéaire, ndlr], la rivière est sortie de son lit au niveau de l’estuaire», reprend Nicolas Stefanou, très inves