Lundi matin, toute l’Ukraine, d’ouest en est, s’est réveillée aux hurlements des sirènes antiaériennes et au fracas des bombes. Pour la première fois depuis des mois, la capitale, qui n’avait pas été visée depuis le 26 juin, a été frappée en son centre. A l’heure de pointe matinale, de puissantes détonations ont également secoué Lviv, Ternopil, Ivano-Frankivsk, Jitomir, Dnipro, Zaporijia, Krivyi Rih, Kharkiv… Tirant 83 missiles au cours de la matinée, l’armée russe a visé des infrastructures civiles, dont 29 installations essentielles, des barres d’immeubles et des maisons individuelles, une école, un musée, un parc, selon les autorités ukrainiennes. Un bilan faisait état, mardi matin, de 19 morts et 105 blessés.
«L’objectif des frappes a été atteint. Toutes les cibles ont été touchées», s’est félicité le ministère russe de la Défense lundi, à la mi-journée. «Ce matin […] la Russie a lancé une frappe massive avec des armes aériennes, maritimes et terrestres de précision à longue portée contre les installations ukrainiennes d’énergie, de commandement militaire et de communication», a confirmé Vladimir Poutine en préambule d’une réunion de son Conseil de sécurité, retransmis à la télévision. C’était la première réaction officielle du chef de l’Etat russe