Les militants de l’environnement n’avaient jamais cessé de le répéter : malgré la révocation de ses licences d’exploitation du lithium en janvier 2022, Rio Tinto aurait toujours des vues sur les richesses d’or blanc du pays, situées à l’ouest de la Serbie, dans la vallée du Jadar. Belgrade avait pris cette décision après des mois de protestations citoyennes et de barrages routiers, organisés par des Serbes inquiets de l’impact de l’ouverture de la mine sur les populations locales, qui auraient dû être déplacées, et sur l’environnement, avec les risques de pollution de l’eau et des terres fertiles de la région.
A l’époque, le calendrier électoral n’était pas favorable au maintien du projet, et la Première ministre, Ana Brnabic avait annoncé son retrait, semblant remiser l’ambition du géant minier anglo-australien. Deux ans et demi plus tard, la donne politique nationale, européenne et internationale a changé. A la suite des élections