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La série «Adolescence» prescrite aux élèves du Royaume-Uni contre la radicalisation en ligne et la misogynie

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Keir Starmerdossier
La série diffusée sur Netflix depuis le 13 mars a ouvert un débat national. Une opportunité dont le gouvernement, qui peine à légiférer sur le sujet, s’est emparé via une plateforme partenaire.
Extrait de la série «Adolescence». (Netflix)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 1er avril 2025 à 11h22

De temps à autre, au Royaume-Uni, une série télévisée touche une corde sensible et bouscule le calendrier politique. A l’hiver 2024, il y avait eu Mr Bates vs The Post Office, récit dramatisé du scandale des postiers accusés à tort de fraude, et diffusée dans le calme d’après-Noël sur ITV. Une saga qui avait indigné les Britanniques plus que n’importe quel autre rapport sur ce dossier pourtant connu du public, au point de forcer le gouvernement à légiférer.

Cette fois, avec Adolescence, il s’agit de fiction – cette série Netflix relate en quatre épisodes l’histoire d’un jeune garçon radicalisé en ligne, qui poignarde une camarade d’école. Sa sortie, dans un Royaume-Uni où les crimes à l’arme blanche sont monnaie courante, a coïncidé avec un procès retentissant pour triple féminicide. Celui de Kyle Clifford, ancien soldat de 26 ans, qui a assassiné son ex-petite amie, ainsi que la sœur et la mère de celle-ci, dans des actes inspirés