Menu
Libération
Guerre en Ukraine

La victoire ukrainienne à Lyman provoque des dissensions entre des proches de Poutine et l’état-major russe

Article réservé aux abonnés
En s’emparant de ce nœud ferroviaire dans l’est du pays, les forces de Kyiv peuvent poursuivre leur avancée dans les régions de Donetsk et Louhansk, annexées vendredi par Moscou.
Des soldats ukrainiens posent à Lyman peu après avoir repris la ville. Photo diffusée via les réseaux sociaux le 1er octobre. (Oleksiy Biloshytskyi /Reuters)
publié le 2 octobre 2022 à 17h08

Lyman, bourgade du Donbass ukrainien, aura été «russe» durant moins de 24 heures. La région à laquelle elle appartient, Donetsk, a été annexée vendredi, ainsi que celles de Louhansk, Zaporijia et Kherson, lors d’un discours aux accents eschatologiques et furieusement anti-occidentaux de Vladimir Poutine. Mais la diatribe du président russe s’est fracassée dès le lendemain sur la réalité militaire lorsqu’en début d’après-midi, Lyman, encerclée, a été reprise par les forces ukrainiennes.

Leur victoire s’est symbolisée par une courte vidéo où deux soldats souriants, debout sur le capot de leur voiture, scotchent un drapeau jaune et bleu sur un panneau à l’entrée de la ville. «Il y a vingt heures sur la place Rouge, les dirigeants russes chantaient “hourra” à cause de l’annexion de nouveaux territoires. […] La réalité peut faire mal quand vous vivez dans un monde imaginaire», s’est moqué sur Twitter le conseiller à la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podolyak. «Menacées de se faire encercler, les troupes alliées ont été retirées de Lyman vers des lignes plus favorab