Pour la première fois, la Suède va participer comme membre de plein droit au sommet de l’Organisation de l’Atlantique Nord (Otan) qui se déroule cette année à Washington jusqu’au 11 juillet. Une adhésion, entérinée en mars, qui remodèle le paysage stratégique de la mer Baltique. Comme sa voisine la Finlande, après des décennies de neutralité, le royaume scandinave avait demandé à bénéficier de la protection de l’Alliance atlantique après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en 2022. Katarzyna Zysk, chercheuse au Norwegian Institute for Defence Studies (IFS), à Oslo, explique comment son entrée renforce l’Alliance atlantique dans cette mer quasiment fermée, où neuf des dix pays côtiers sont désormais membres de l’Union européenne et de l’Otan, le dixième étant la Russie.
Qu’apporte la Suède en dot à son entrée dans l’Otan ?
Elle apporte à l’Alliance un potentiel militaire avec deux atouts militaires de classe mondiale. La Suède possède une flotte de sous-marins capables de contrôler des parties stratégiques de la mer Baltique et de répondre aux mouvements de la Russie, et des avions de chasse JAS-39 Gripen fabriqués par Saab. Ils sont armés, entre autres, de missiles antinavires, ce qui les rend particulièrement utiles pour l’Otan dans le scénario d’une confrontation potentielle dans la région de la mer Baltique. L’intégration de la Suède permet donc de renforcer la défense des trois Etats baltes en leur fournissant un soutien maritime et aérien rapide et, à partir de