Malgré la pluie samedi 3 février, les manifestants sont venus encore plus nombreux que la semaine précédente ; entre 150 000 et 300 000. Ils se sont déployés tout autour du Reichstag à Berlin, le siège de l’assemblée fédérale, pour faire «barrage à l’extrême droite».
Pour beaucoup, c’est un grand soulagement de voir autant de monde «défendre le cordon sanitaire». «Vous voyez, l’extrême droite ne représente pas le peuple», lâche Wolfgang Thierse, l’ancien président social-démocrate de l’assemblée fédérale, en montrant la foule sur ce lieu historique. C’est ici qu’Adolf Hitler, avec le soutien d’élites conservatrices complices, a obtenu les pleins pouvoirs le 23 mars 1933 dans l’opéra Kroll, en face du Reichstag brûlé un mois plus tôt par les nazis.
La réaction de la société civile face à la montée en puissance de l’AfD (Alternative für Deutschland), un ancien parti d’eurosceptiques vampirisé par les identitaires et néonazis, est historique. A l’appel des églises, des syndicats, des ONG, d’activistes climatiques mais aussi d’associations sportives, des mi