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Libération
Réplique

Drones russes au-dessus de la Pologne : l’ambassadeur de Russie à Paris convoqué ce vendredi au ministère des Affaires étrangères

Le ministre démissionnaire des Affaires étrangères a assuré ce vendredi que l’incursion de drones russes dans l’espace aérien polonais, dans la nuit de mardi à mercredi, «n’était pas un accident».

Jean-Noël Barrot, le 21 mai 2025. (Martin Bertrand/Hans Lucas / AFP)
Publié le 12/09/2025 à 8h51, mis à jour le 12/09/2025 à 9h21

L’ambassadeur de Russie en France est convoqué vendredi au ministère français des Affaires étrangères pour évoquer l’incursion des drones en Pologne, a annoncé le chef de la diplomatie sortante, emboîtant le pas à plusieurs autres pays européens. «Il sera convoqué ce matin. Nous allons lui dire […] que nous ne nous laisserons pas intimider», a déclaré Jean-Noël Barrot sur France Inter.

«Intentionnel ou non, accidentel ou non, tout cela est très grave. Tout cela est absolument inacceptable. Tout cela vient s’ajouter aux innombrables provocations de Vladimir Poutine», a-t-il dit. Ces incursions ne sont pas nouvelles, a déploré le ministre démissionnaire. «C’est une stratégie délibérée de la Russie pour nous intimider, pour nous tester», a-t-il réagi.

Selon le chef de la diplomatie sortant, l’intrusion des drones russes dans l’espace aérien, dans la nuit de mardi à mercredi «n’était pas un accident». Jugée délibérée par Varsovie, l’intrusion de 19 drones présumés russes dans l’espace aérien polonais dans la nuit de mardi à mercredi, en pleine guerre d’Ukraine, a provoqué la condamnation unanime des alliés européens.

La Pologne, la Suède, les Pays-Bas, la République tchèque, la Roumanie, la Belgique et l’Espagne ont eux aussi convoqué ces derniers jours les ambassadeurs de Russie ou les chargés d’affaires des représentations diplomatiques russes.

Trois avions de chasse Rafale mobilisés

Au-delà de la condamnation, Jean-Noël Barrot a indiqué que la France avait «immédiatement marqué sa disponibilité pour contribuer davantage encore au renforcement de la protection de ce qu’on appelle le flanc est de l’OTAN, c’est-à-dire l’est de l’Europe». Jeudi, Emmanuel Macron avait annoncé la mobilisation de trois avions de chasse Rafale «pour contribuer à la protection de l’espace aérien polonais» ainsi que de l’Europe de l’Est avec l’Otan. Ils auront «pour mission la détection et, le cas échéant, la destruction de vecteurs de drones qui menaceraient le territoire polonais. Et d’autres pays suivront», a-t-il ajouté.

Interrogé sur les critiques de Kyiv sur l’absence de réactions concrètes de la part des Européens, Jean-Noël Barrot a rétorqué que des avions néerlandais et italiens avaient abattu des drones russes «à quelques dizaines de kilomètres dans la profondeur du territoire polonais». «C’est une réaction très forte», a-t-il commenté.

Mise à jour à 9 h 20 avec davantage de contexte