A ma droite, Lamine Yamal. A ma gauche, Nico Williams. Le premier a eu 17 ans samedi 13 juillet, le deuxième 22 ans vendredi. Des attaquants explosifs, véloces, techniquement prodigieux. Ces deux-là sont les meilleures cartouches offensives d’une équipe d’Espagne qui impressionne et s’est défait sans frayeur de l’Angleterre pour remporter le quatrième Euro de foot de son histoire. Mais Nico Williams et Lamine Yamal ont davantage encore en commun : ils sont les fruits d’une immigration africaine qui, jusqu’alors, n’avait pas donné de telles graines de champions – à la différence de l’équipe de France depuis trente ans ou de l’équipe d’Allemagne depuis quinze ans, par exemple. «D’ores et déjà, en si peu de temps, ils sont devenus des modèles pour toute une jeune génération d’Espagnols issus de l’immigration, signale le commentateur sportif Josep Pedrerol. C’est tout nouveau pour une équipe nationale qui dans son histoire n’avait quasiment pas connu de joueurs venus d’ailleurs.»
Nicholas Williams Arthuer, l’ailier gauche, a des parents ghanéens. Lamine Yamal Nasraoui Ebana, l’ailier droit, a un père marocain et une mère origi