Menu
Libération
Guerre en Ukraine

L’arche de Tchernobyl touchée par un drone russe, pas de hausse des radiations, d’après Volodymyr Zelensky

Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Le président ukrainien a accusé, ce vendredi 14 février, la Russie d’avoir endommagé, avec un drone explosif, la structure de confinement de la centrale nucléaire accidentée. Il dénonce une «menace terroriste pour le monde entier» de la part de la Russie mais assure toutefois qu’aucune hausse des radiations n’a été constatée.
L'arche de confinement située au-dessus du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en décembre 2019. (Maxym Marusenko /Nur.AFP)
publié le 14 février 2025 à 9h01
(mis à jour le 14 février 2025 à 9h54)

Volodymyr Zelensky a accusé, ce vendredi 14 février, la Russie d’avoir endommagé, avec un drone explosif, l’arche de la centrale nucléaire de Tchernobyl, une structure de confinement du réacteur accidenté. Le chef d’Etat ukrainien assure toutefois qu’aucune hausse des radiations n’a été constatée.

«La nuit dernière, un drone d’attaque russe équipé d’une ogive hautement explosive a frappé l’enceinte protégeant le monde des radiations du réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl», a écrit Volodymyr Zelensky sur X et Facebook, précisant qu’un incendie a été «éteint» et que «le niveau de radiations n’a pas augmenté». «La Russie d’aujourd’hui est le seul pays au monde qui attaque de tels sites, occupe des centrales nucléaires et fait la guerre sans se soucier des conséquences. Il s’agit d’une menace terroriste pour le monde entier», a-t-il accusé.

L’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) a indiqué sur X que son équipe sur place avait entendu «une explosion provenant de l’arche de confinement» et avoir été informé qu’il s’agissait d’un drone. La structure métallique touchée recouvre le réacteur qui a explosé en avril 1986 et protège un premier sarcophage et les débris radioactifs qui s’y trouvent. L’explosion a eu lieu vers 01 h 50 du matin vendredi (0 h 50 heure française), selon l’AIEA.

Sur une des photos, on distingue un trou dans la structure métallique et des images prises dans les combles de la structure métallique montrent des tôles déchirées et des équipements endommagés. D’autres clichés montrent l’action des pompiers sur le site pour éteindre les flammes.

A son arrivée à la conférence sur la sécurité de Munich, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a estimé que la frappe «montre clairement» que Moscou «ne veut pas la paix». «La guerre continue, aujourd’hui, nous avons vu que la Russie bombarde la centrale nucléaire, ce qui montre clairement qu’elle ne veut pas la paix», a-t-elle affirmé à la presse, jugeant que les Européens «doivent rester fermes et réaliser ce qui est en jeu».

Mis à jour : à 13h30, avec les déclarations de Kallas.