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Armement

L’armée française a lancé le premier tir d’essai d’un nouveau missile nucléaire

Le missile a été tiré par un avion Rafale au cours d’un exercice «au-dessus du territoire national». Sa rénovation s’inscrit dans la stratégie de défense française basée sur la dissuasion nucléaire.
Un avion de combat français Rafale, le 12 janvier 2024, sur la base aérienne de la Marine nationale de Lann-Bihoue à Queven, dans l'ouest de la France. (Fred Tanneau/AFP)
publié le 22 mai 2024 à 20h42

La France a procédé mercredi 22 mai à son premier tir d’essai de la version rénovée de son missile air-sol de moyenne portée (ASMP), censé pouvoir porter une charge nucléaire. Pour rappel, les ASMP font partie des missiles de croisière, tirés vers une cible sur terre ou sur mer qu’ils atteignent en volant dans l’atmosphère.

Dépourvu de toute charge militaire, ce missile ASMPA-R a été tiré par un avion de combat Rafale des forces aériennes stratégiques (FAS) au cours d’un exercice mené «au-dessus du territoire national», «au terme d’un vol représentatif d’un raid nucléaire», détaille le ministère. L’opération était «prévue de longue date», à en croire le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Sur X, il félicite «l’ensemble des forces, équipes du ministère et partenaires industriels engagés».

Le programme de rénovation de ce missile, conduit par la Direction générale de l’armement (DGA), a permis de renforcer ses «performances intrinsèques» et de maintenir «la crédibilité de la composante nucléaire aéroportée de la dissuasion» française, conformément aux objectifs de la dernière loi de programmation militaire.

Ladite loi, qui couvre la période 2024-2030, a notamment pour but de «garantir la crédibilité de la dissuasion française dans la durée». Cette loi a de fait sanctuarisé la dissuasion nucléaire comme clé de voûte de la défense française, en affectant 13 % des crédits militaires sur cette période à sa modernisation et à sa pérennisation. Les armées françaises doivent disposer d’un missile air-sol nucléaire de quatrième génération à l’horizon 2035.