Les troupes ukrainiennes se retirent de Vougledar
La ville revêt une importance militaire et symbolique. L’armée ukrainienne a annoncé ce mercredi 2 octobre se retirer de Vougledar, cédant aux Russes après deux ans et demi de combats meurtriers. Un recul qui illustre les difficultés croissantes rencontrées par les Ukrainiens dans l’est du pays. La conquête de cette cité met fin à la stabilité de ce secteur de la ligne de front depuis deux ans. Elle soulève aussi la question de la solidité des défenses ukrainiennes dans cette zone située à la jonction des fronts est (régions de Lougansk et de Donetsk) et sud (régions de Zaporijia et de Kherson). Vougledar a aussi une valeur symbolique du fait de la durée de la bataille pour son contrôle et des pertes qui y ont été enregistrées. Sa chute s’ajoute aux difficultés des Ukrainiens dans la partie orientale de leur pays, les troupes russes se rapprochant notamment de Pokrovsk, une ville-clé pour la logistique ukrainienne.
Reportage
Kyiv enquête sur l’exécution présumée de 16 prisonniers de guerre par l’armée russe
«C’est le cas connu le plus massif d’exécution de prisonniers de guerre ukrainiens sur la ligne de front», a accusé le procureur général ukrainien Andriï Kostine, cité dans un communiqué du parquet, mardi soir. Les autorités ukrainiennes ont ouvert une enquête sur l’exécution présumée de 16 prisonniers de guerre ukrainiens par l’armée russe près de Pokrovsk. «Les meurtres et la torture de prisonniers ne sont pas un accident mais une politique délibérée» russe, a assuré le procureur. Cette enquête pour «violation des lois et coutumes de guerre» et «meurtre prémédité» a été ouverte à la suite des informations partagées sur les réseaux sociaux dont une vidéo présumée de l’exécution, lit-on dans le communiqué diffusé sur Telegram.
Moscou ouvre une enquête pénale contre l’opposant Lev Chlosberg
L’homme politique libéral Lev Chlosberg, contre qui une enquête pénale a été ouverte en Russie, est accusé de n’avoir pas respecté les lourdes contraintes administratives liées à son statut d’«agent de l’étranger», a annoncé mercredi une section régionale du comité d’enquête. Lev Chlosberg a ensuite affirmé qu’il n’était ni «coupable» ni «agent de l’étranger», estimant que cette législation avait été conçue à des fins de «persécution politique», dans un communiqué diffusé sur Telegram. Le régime russe ne tolère aucune voix dissidente, une répression encore exacerbée depuis le début de l’offensive à grande échelle contre l’Ukraine en février 2022.
Interview
Douze personnes condamnées pour sabotage en Russie
Ils faisaient partie d’un «groupe criminel» organisé visant à «saper la stabilité économique et les capacités défensives de Russie» et forcer ainsi les autorités russes à mettre fin à l’opération militaire en Ukraine, selon un communiqué du tribunal militaire régional sur Telegram. Douze personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison à Tchita, en Sibérie, pour des actes de sabotage sur des chemins de fer. Les douze hommes ont écopé de peines allant de huit ans et demi à vingt0 ans de prison, tandis qu’une treizième personne accusée de complicité a été condamnée à quatre ans de prison. Entre décembre 2022 et janvier 2023, ils «ont commis treize actes de sabotage» à Moscou et dans la région de Krasnoïarsk (Sibérie orientale) en visant une locomotive et des infrastructures électriques liées au transport par train, selon la même source du tribunal.