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Comment Vladimir Poutine a revu et corrigé l’attentat de Moscou

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Le président russe a admis, du bout des lèvres, la responsabilité d’«islamistes radicaux» dans l’attaque terroriste du vendredi 22 mars qui a fait au moins 139 morts, mais persiste à voir derrière eux la main de Washington et surtout de Kyiv.
Dans cette photo diffusée par l'agence d'Etat Sputnik, le président Vladimir Poutine tient une réunion sur la sécurité en visioconférence depuis sa résidence de Novo-Ogaryovo le 25 mars 2024. (Mikhail Metzel /AFP)
publié le 26 mars 2024 à 19h16

La sidération des premières heures est passée. Trois jours après le terrible attentat au Crocus City Hall à Moscou, le Kremlin a définitivement opté pour le «scénario ukrainien». Et ce, nonobstant toutes les apparences, les revendications de l’Etat islamique lui-même et les confirmations des services de renseignement occidentaux. Lundi, devant son gouvernement, Vladimir Poutine a expliqué que «le crime a été commis par des islamistes radicaux ayant une idéologie contre laquelle le monde islamique se bat lui-même depuis des siècles». Mais c’est le commanditaire qui intéresse Moscou, a martelé le Président. Et de s’interroger : «Pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine ? Qui les attendait là-bas ? […] On se demande à qui cela profite. Cette atrocité peut être un nouvel épisode de la série de tentatives de ceux qui, depuis 2014, combattent notre pays à travers le régime néonazi de Kyiv.» Les autorités russes constatent que les Etats-Unis «par divers canaux, tentent de convaincre leurs satellites et d’autres pays du monde que, selon leurs renseignements, il n’y aurait aucune trace de Kyiv dans l’attentat terroriste de Moscou», a encore dit Poutine.

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Ce sera donc la ligne choisie. Et tant pis pour la plausibilité des h