La sidération des premières heures est passée. Trois jours après le terrible attentat au Crocus City Hall à Moscou, le Kremlin a définitivement opté pour le «scénario ukrainien». Et ce, nonobstant toutes les apparences, les revendications de l’Etat islamique lui-même et les confirmations des services de renseignement occidentaux. Lundi, devant son gouvernement, Vladimir Poutine a expliqué que «le crime a été commis par des islamistes radicaux ayant une idéologie contre laquelle le monde islamique se bat lui-même depuis des siècles». Mais c’est le commanditaire qui intéresse Moscou, a martelé le Président. Et de s’interroger : «Pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine ? Qui les attendait là-bas ? […] On se demande à qui cela profite. Cette atrocité peut être un nouvel épisode de la série de tentatives de ceux qui, depuis 2014, combattent notre pays à travers le régime néonazi de Kyiv.» Les autorités russes constatent que les Etats-Unis «par divers canaux, tentent de convaincre leurs satellites et d’autres pays du monde que, selon leurs renseignements, il n’y aurait aucune trace de Kyiv dans l’attentat terroriste de Moscou», a encore dit Poutine.
«Une créature malade et cynique» selon Zelensky
Ce sera donc la ligne choisie. Et tant pis pour la plausibilité des h