La secrétaire d’Etat chargée de l’Europe juge qu’un nouvel endettement européen, après le fonds de relance post-Covid de 750 milliards d’euros, sera sans doute nécessaire pour permettre à l’Union européenne (UE) de faire face à la crise énergétique. Elle rappelle quependant la pandémie la politique budgétaire est venue en soutien de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), montrant ainsi aux marchés que le socle de l’euro est politique.
Après la chute de Mario Draghi en Italie, les nuages s’amoncellent sur la zone euro. Va-t-on vers une nouvelle crise après celle de 2010-2015 ?
Les facteurs d’incertitude s’accumulent, on ne peut le nier : avec les conditions économiques qui se dégradent, notamment avec le retour d’une forte inflation, et la réduction des livraisons de gaz russe, la démission de Mario Draghi ajoute de l’instabilité à une situation déjà tendue. Mais la situation de l’Italie n’est plus la même : l’ancien président de la Banque centrale européenne, qui rassurait par sa personnalité et qui a réussi à mettre en place un gouvernement transpartisan a mis en œuvre les réformes auxquelles l’Italie s’est engagée afin que l’argent du Fonds de relance européen puisse produire tous ses effets. Le sujet en Italie, ce n’est pas le déficit ou la dette, puisque le pays est en excédent primaire (c’est-à-dire avant le paiement des intérêts de la charge de la dette) depuis très longtemps, c’est la croissance.
En même temps, la zone euro d’aujourd’hui