Ainsi donc, le 9 janvier serait un jour de fête en Bosnie-Herzégovine. Et même «une fête nationale» à en croire Milorad Dodik, le leader politique et sécessionniste en chef de la République serbe de Bosnie (RS), l’une des deux entités de la Bosnie-Herzégovine. Depuis sa capitale de pacotille, l’homme fort de Banja Luka a fait les choses en grand cette année pour ce trentenaire de la création de la RS : trois jours de commémoration, défilé militaro-policier, démonstration de force et invitations envoyées tous azimuts à une brochette de diplomates autoritaires – Chine et Russie en tête –, de télégraphistes de la haine, de négationnistes nostalgiques, d’europarlementaires au petit pied.
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La date et l’agitation commémorative ne sont, hélas, pas nouvelles puisque depuis trente ans ans les nationalistes la célèbrent. Mais cette année, il est difficile de ne pas voir cette participation comme un soutien explicite au projet de sécession porté par Milorad Dodik, qui menace la paix et la stabilité de toute la région. «Il n’y a pas de liberté pour le peuple serbe sans un Etat» indépendant, a déclaré Dodik ce dimanche sous un ciel bas à Banja Luka. Depuis de longues années, il a multiplié les déclarations tonitruantes contre un «Etat impossible», l’Etat central de Bosnie-Herzégovine, qui, selon lui, doit être «dissous». Autant de coups de menton qui font la joie des populistes et le sel des propagandistes.
Ces derniers mois, il a exigé de reprendre certaines com