Rien à voir avec une quelconque formation militaire : le «bataillon de Monaco» est une appellation pleine de mépris pour une élite qui a fui un pays en guerre et s’est réfugiée sous le soleil, dans des villas toutes plus luxueuses les unes que les autres. Après les oligarques russes visés sur la Côte d’Azur, voici le tour des magnats ukrainiens : dans une enquête publiée en ligne le 17 août, le journal Ukrayinska Pravda braque les projecteurs sur plus de 80 oligarques, députés ou hommes d’affaires, qui se prélassent à Nice le long de la promenade des Anglais ou foulent paisiblement le pavé des rues monégasques, bien loin des bombardements qui secouent leur patrie.
Le jour même, le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) ouvre une enquête préliminaire «concernant le départ de citoyens ukrainiens vers la principauté de Monaco lors de l’agression russe». La procédure pénale vise à faire la lumière sur «les circonstances du franchissement de la frontière» et sur «le rôle et la place des responsables de l’application des lois dans ce processus». En d’autres termes, les enquêteurs vont vérifier si les exilés ont usé de leur position officielle pour parvenir à quitter le pays.
Le SBU doit également déterminer si ces réfugiés VIP ont violé la loi martiale et la mobilisation générale. Instaurée le 24 f