Ce mercredi 27 août, la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a dit un mot simple : «pardon». Ces excuses, et la reconnaissance qu’elles impliquent, des milliers de femmes groenlandaises les ont attendues pendant des années. Entre 1966 et au moins 1975, plus de 4 500 d’entre elles se sont vues poser un stérilet, la plupart du temps de force et souvent sans explications. Ce chiffre représente environ la moitié des femmes en âge de procréer au Groenland sur cette période. A l’époque, elles étaient adolescentes (la plus jeune avait 12 ans) ou jeunes adultes. Elles ont grandi, sont devenues des femmes poursuivies par des problèmes de fertilité, voire de stérilité, hantées par leurs douleurs et leur histoire, qu’elles pensaient unique et honteuse et n’osaient pas raconter.

Jusqu’à ce jour, le Danemark (dont le Groenland a longtemps été une colonie, et auquel il est toujours lié par une