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Le gaz naturel liquéfié: des atouts et des tares pour l’Estonie et la Finlande

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Malgré les coûts et les impacts environnementaux, les deux pays vont partager un terminal maritime flottant pour s’affranchir du gaz naturel russe. Un investissement qui risque de prolonger l’utilisation d’énergies fossiles pour les années à venir.
Le «FSRU Independence», navire de stockage et de regazéification, à Klaipeda, en Lituanie, le 15 avril. C’est sur ce genre de navire que misent la Finlande et l’Estonie. (Paulius Peleckis /Getty Images via AFP)
par Nicolas Celnik, Envoyé spécial en Estonie et Finlande
publié le 2 mai 2022 à 20h31

Pour l’instant, le site ne paie pas de mine. Ce n’est guère plus qu’une longue plage qui s’étend entre les eaux froides de la mer Baltique et un champ d’éoliennes, à une vingtaine de kilomètres de Tallinn, la capitale de l’Estonie. Et pourtant, d’ici cet automne, le port de Paldiski deviendra un lieu éminemment stratégique pour le nord de l’Europe : c’est par là que transitera le gaz naturel liquéfié (GNL) qui chauffera les foyers quand le froid reviendra. La crise de l’approvisionnement en énergie est une des conséquences majeures de la guerre en Ukraine et des sanctions adoptées contre la Russie : pour se passer de leur dépendance au gaz russe, bon nombre de pays cherchent à développer en vitesse d’autres sources d’énergie. Et vue l’urgence de la situation, les gouvernements ont été contraints de choisir l’efficacité aux dépens de la sobriété.

C’est, en substance, ce qu’explique le secrétaire général adjoint à l’énergie de l’Estonie, Timo Tatar : «Pour l’instant, notre priorité est de construire une solution pour l’automne. Ensuite, on verra comment les choses se présentent.» Début avril, l’Estonie a annoncé nouer un partenariat avec la Finlande pour créer un terminal d’exploitation de g