Après avoir jeté en prison l’opposant Alexeï Navalny et mis en péril sa santé, voire sa vie, c’est une guerre d’extermination que le Kremlin a déclarée aussi à tout ce qui porte son empreinte. Le 16 avril, le parquet russe a demandé à ce que soient classées comme «terroristes et extrémistes» les deux principales organisations créées et dirigées par l’opposant. Le Fonds de lutte anticorruption (FBK), celui qui enquête sur les palais cachés de Vladimir Poutine et de ses sbires, et les «bureaux régionaux de Navalny», qui commencent à redessiner la carte électorale à travers le pays, au détriment des candidats du pouvoir, en soutenant des candidatures indépendantes.
«Sous couvert de slogans libéraux, ces organisations s’emploient à créer les conditions d’une déstabilisation de la situation sociale et sociopolitique. Les objectifs réels de leurs activités sont de créer les conditions pour changer les fondements de l’ordre constitutionnel», explique le parquet dans son communiqué. Désormais, le