Depuis que le gouvernement conservateur a annoncé son mini-budget, vendredi, l’économie britannique est dans tous ses états. La livre sterling a atteint son plus bas niveau historique face au dollar, les emprunteurs s’inquiètent d’une nouvelle intervention de la Banque d’Angleterre et les marchés obligataires s’agitent… Le programme de Liz Truss – des réductions d’impôt massives financées par l’emprunt – a semé un vent de panique qui réjouit ses adversaires politiques, et tout particulièrement les travaillistes.
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Leur congrès annuel, qui se tient à Liverpool de dimanche à mercredi, s’est ouvert dans ce contexte troublé et sur un sondage encourageant de YouGov : le parti bénéficie d’une avance de 17 points sur les conservateurs, du jamais-vu depuis la campagne de Tony Blair en 2001. Pour la première fois depuis des années, les couloirs fourmillent de lobbyistes, experts et activistes qui s’imaginent un futur au-delà des bancs de l’opposition. «Il y a un vent de détermination» et «une certaine attente», s’est réjoui le député Ed Miliband, optimiste, lors d’un débat organisé sur le coût de la vie. «Il est possible de battre [le] gouvernement. Il faut changer le pays, et je pense que nous sommes en capacité de le faire.»
Pain bénit
Il n’est pas le seul à s’enthousiasmer. Le fiasco du mini-budget conservateur