Menu
Libération
Royaume-Uni

Le Labour de Keir Starmer se pose en garant de la stabilité de l’économie

Article réservé aux abonnés
Keir Starmerdossier
Pour la première fois en douze ans, les travaillistes s’imaginent aux portes du pouvoir. Ils promettent un futur «plus vert, plus juste, plus dynamique», et se voient en parti des travailleurs et des énergies renouvelables, malgré la crise économique et la livre qui dévisse.
Le leader du Labour, Keir Starmer, lors du congrès annuel du parti, mardi. (Oli Scarff/AFP)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 27 septembre 2022 à 19h43

Depuis que le gouvernement conservateur a annoncé son mini-budget, vendredi, l’économie britannique est dans tous ses états. La livre sterling a atteint son plus bas niveau historique face au dollar, les emprunteurs s’inquiètent d’une nouvelle intervention de la Banque d’Angleterre et les marchés obligataires s’agitent… Le programme de Liz Truss – des réductions d’impôt massives financées par l’emprunt – a semé un vent de panique qui réjouit ses adversaires politiques, et tout particulièrement les travaillistes.

Leur congrès annuel, qui se tient à Liverpool de dimanche à mercredi, s’est ouvert dans ce contexte troublé et sur un sondage encourageant de YouGov : le parti bénéficie d’une avance de 17 points sur les conservateurs, du jamais-vu depuis la campagne de Tony Blair en 2001. Pour la première fois depuis des années, les couloirs fourmillent de lobbyistes, experts et activistes qui s’imaginent un futur au-delà des bancs de l’opposition. «Il y a un vent de détermination» et «une certaine attente», s’est réjoui le député Ed Miliband, optimiste, lors d’un débat organisé sur le coût de la vie. «Il est possible de battre [le] gouvernement. Il faut changer le pays, et je pense que nous sommes en capacité de le faire.»

Pain bénit

Il n’est pas le seul à s’enthousiasmer. Le fiasco du mini-budget conservateur