Comme le sparadrap du capitaine Haddock dans l’Affaire Tournesol, on ne se débarrasse pas facilement du Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Suspendu depuis 2020 et le «quoi qu’il en coûte» pour lutter contre le Covid, ce carcan qui enserre l’action des vingt Etats de la zone euro afin de les contraindre à l’équilibre budgétaire et au désendettement doit de nouveau s’appliquer à partir de 2024. Ce sera alors le retour du psychodrame permanent entre les pays du nord de l’Europe, adeptes du pilotage automatique des économies, et les pays du Sud, dont la France, qui ne partagent pas le même fétichisme des chiffres, comme en témoignent leur déficit et leur dette publics… Pour essayer de se sortir de cet affrontement récurrent qui mine la crédibilité de l’euro, la Commission a proposé, ce mercredi, de le réformer pour la troisième fois depuis 1997, date de sa signature.
En 2005, il avait été assoupli comme l’avait alors voulu l’Allemagne, avant d’être nettement durci en 2011-2013, comme l’avait exigé… l’Allemagne, indubitable maître du tempo. Ce ne sera pas le cas cette fois-ci. La crise du Covid, puis la guerre en Ukraine et enfin l’accélération du changement climatique, trois chocs externes touchant tous les