L’affaire n’a finalement pas fait un pli : le conservateur néerlandais Wopke Hoekstra a été confirmé ce mercredi 4 octobre comme commissaire européen chargé du climat par les deux tiers des groupes politiques de la commission environnement du Parlement européen, soit les conservateurs du PPE, les socialistes, les libéraux de Renew et les Verts. Ce jeudi 5 octobre, la plénière réunie à Strasbourg devrait entériner massivement cette décision.
Cette nomination, pourtant, ne s’annonçait pas comme une promenade de santé pour l’ancien ministre des Finances, véritable caricature de la rigidité et de l’arrogance néerlandaise. Ainsi, en mars 2020, pour s’opposer à toute mutualisation de la dette due à la crise du Covid-19, il avait demandé à la commission d’enquêter sur les raisons de l’absence de marge de manœuvre budgétaire des pays du Sud. Des propos que le Premier ministre portugais, António Costa, avait qualifiés de «répugnants» alors que l’Elysée s’en prenait à son «comportement de châtelain s’adressant à ses sujets».
Pour ne rien arranger, cet homme de 48 ans, qui a gagné le surnom de «monsieur non», est un ancien du groupe pétrolier Shell et de la société de conseil McKinsey, deux épouvantails pour la gauche et les écologistes, et n’était pas connu pour son