Sans surprise, la droite radicale et l’extrême droite ont enregistré une forte poussée lors des élections européennes du 9 juin, notamment dans les pays comme l’Allemagne et la France qui fournissent les gros contingents d’eurodéputés, respectivement 96 et 81 sur 720. Mais elles restent très loin d’être majoritaires au sein de l’Hémicycle : la coalition actuelle réunissant les conservateurs du PPE (Parti populaire européen), les socialistes et les centristes de Renew reste majoritaire, avec 400 sièges sur 720, soit une marge de sécurité de 39 sièges. Une marge réduite puisque dans l’Hémicycle sortant, elle était de 64 sièges – si le PPE et les socialistes conservent leur étiage, ce n’est pas le cas des centristes de Renew, qui sortent affaibli du scrutin.
Paysage préoccupant
Pays par pays, le paysage reste pourtant très préoccupant. En Allemagne, l’extrême droite nostalgique du nazisme d’Alternativ für Deutschland (AfD) devient le second parti et passe de 8 sièges dans l’Assemblée actuelle à 17.