Après les affrontements entre un commando de paramilitaires serbes et la police kosovare le 24 septembre, lors desquels un policier kosovar a été tué, la tension reste vive. Belgrade et Pristina s’accusent mutuellement d’être responsables de la situation. Sur le terrain, la population serbe est prise entre le marteau et l’enclume, ne sachant quelle partie croire. Le Premier ministre social-démocrate Albin Kurti, lui, appelle les décideurs européens à changer de stratégie face à la Serbie d’Aleksandar Vucic, accusée de vouloir déstabiliser la région avec son allié russe.
Reportage
Après l’attaque du 24 septembre, vous avez accusé les autorités serbes et parlé d’un projet d’annexion de cette région.
Oui, bien sûr. Il s’agit d’un acte d’agression de la Serbie, qui a violé notre souveraineté et notre sécurité nationale. La valeur des armes et des équipements saisis atteint plus de 5 millions d’euros. Les terroristes disposaient de cartes et de plans pour attaquer en 37 points.
Donc vous ne croyez pas le politicien et homme d’affaires Milan Radoicic, qui a endossé la responsabilité de cette attaque ?
Bien sûr que non. Milan Radoicic était le chef du groupe