La saga des écoutes téléphoniques illégales par la presse britannique, qui remonte à 2006, a causé la disparition d’un journal historique, News of the World, et mené à une série d’arrestations. La croisade du prince Harry contre les médias est elle aussi datée, complexe, et se découpe en de multiples accusations. Cette semaine, les deux entrent en collision au cours d’un procès contre Mirror Group Newspapers, éditeur des tabloïds Daily Mirror, Sunday Mirror et Sunday People, accusés d’avoir eu recours à des procédés illégaux pour se procurer des scoops.
Mardi 6 et mercredi 7 juin, Harry témoignera devant un tribunal de Londres. Cette visite est déjà remarquable en soi : à l’exception de la princesse Anne qui avait plaidé coupable à la suite d’un incident impliquant ses chiens en 2002 et payé une amende sans témoigner, il est le premier membre de la famille royale à se rendre au tribunal depuis le XIXe siècle. Déjà parce que les autres royals évitent de se lancer dans des procès qui pourraient requérir des explications gênantes ou des interrogatoires musclés, ensuite parce que la justice britannique est rendue au nom du roi.