«Abandon» : le mot est lâché dès la première minute de la prise de parole d’Emmanuel Macron, devant les caméras, à son arrivée au Conseil européen jeudi et à l’issue d’une réunion avec ses homologues espagnol et portugais. «Nous avons décidé d’un accord politique conjoint qui est […] l’abandon du projet historique MidCat.» Lancé au début des années 2000, le projet gazier, ardemment défendu par Lisbonne, Madrid et Berlin, se heurtait à l’opposition de Paris. Il visait à relier les réseaux espagnol et français via un gazoduc de 190 kilomètres allant d’Hostalric, au nord de Barcelone, à Barbaira, à l’est de Carcassonne, en passant par les Pyrénées. Il avait été remisé en 2019 pour son impact environnemental, son coût, et après une série d’études mettant en doute sa viabilité économique et son utilité. Mais la crise énergétique actuelle, et les craintes de difficultés d’approvisionnement en gaz du continent, avaient donné ces dernières semaines des arguments aux Espagnols pour tenter de relancer le projet.
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Abandonné, certes, mais illico remplacé par un «corridor des énergies vertes entre le Portugal, l’Espagne et la France, et à travers la France, le reste de l’Europe», a continué le président français. Un communiqué commun, entre Emmanuel Macron et ses homologues Pedro Sànchez et António Costa, a donné plus de détails : d’abord,