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Libération
6 000 km en train

Le rail-trip européen de «Libé» (étape 1/5) : près de Bruxelles, à la recherche du fret ferroviaire disparu

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Ce qui fut l’une des plus grandes gares de marchandises de la région a laissé place à une halle de restauration et, dans la ville, Audi est le dernier utilisateur de fret ferroviaire. Pourtant «les règlements sont là» comme «le cadre du pacte vert» pour favoriser un mode transport qui s’inscrit dans les objectifs de décarbonisation.
L'ancienne gare maritime de Bruxelles transformée en halles à manger, à Bruxelles en 2021. (Hatim Kaghat /Belga via AFP)
publié le 18 avril 2024 à 17h43

A deux mois des élections européennes, nous partons sur les voies ferrées pour raconter cette Europe ferroviaire du quotidien qui lie les nations et les peuples, entre retour en grâce du rail et concurrence de la route ou de l’aérien. Au menu : fret, industrie, histoire, trains de nuit et tourisme. Et à la fin de chaque article, retrouvez notre carnet de voyage sur les rails.

Après s’être paumé dans les sous-sols à peine éclairés des sheds (hangars) de Tour et Taxis, il faut suivre un vague panneau indiquant la «Gare maritime» de Bruxelles. De petits restos, un atelier vélo, un musée des jeux vidéo, avant d’émerger au cœur du majestueux entrepôt royal, un bâtiment dont les briques jaunes et orange font face au canal – lui aussi abrite des restaurants mais également un barbier. En s’éloignant de la voie d’eau, le lieu ferroviaire s’impose. Pas de rail, pas de wagons, pas de marchandises. La gare de triage, refaite avec cachet, a laissé place à une halle à manger enveloppée dans une musique inaudible, dont les menus ressemblent à ceux proposés dans tous les lieux du même genre en Europe – le cookie à 5,50 euros et les «spaghettis 4 fromages» à 14,50 euros. C’est pourtant ce qui fut l’une des plus grandes gares de marchandises de la rég