Une semaine après les manifestations des agriculteurs et des cheminots, la société civile descend à son tour dans la rue pour protester contre l’extrême droite. Depuis que le site d’enquête «Correctiv» a révélé, mercredi 10 janvier, une réunion conspirationniste à Potsdam entre des néonazis et des cadres de l’AfD (Alternative für Deutschland), les manifestations antifascistes se multiplient dans le pays.
L’affaire, qui confirme une fois de plus que l’AfD est une branche politique des mouvements néonazis allemands, a déclenché le réveil populaire qu’on attendait depuis des mois. Mercredi, 30 000 personnes se sont réunies spontanément à Cologne dans une «alliance contre le racisme». Ce vendredi à Hambourg, les ONG humanitaires, les syndicats et les organisations religieuses ont appelé à «se lever» pour protester «contre l’extrême droite et les réseaux néonazis». D’autres rassemblements sont prévus tout le week-end dans plusieurs grandes villes d’Allemagne.
Au centre de cette réunion conspirationniste, on trouve Gernot Mörig, un ancien dentiste de Düsseldorf et ancien président d’un groupuscule néonazi interdit en 2009 (Heimattreue Deutsche Jugend), qui avait invité des membres influents de l’AfD, dont le conseiller personnel de la présidente du parti, Alice