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Billet

Le RN ne se «dédiabolise» pas au Parlement européen

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En prenant la présidence du groupe Patriotes pour l’Europe, Jordan Bardella et son parti confirment leur enracinement à l’extrême droite, aux côtés de formations aux idéologies tout aussi mortifères.

Marine Le Pen et Jordan Bardella en meeting, le 2 juin à Paris. (Thomas Padilla/AP)
ParJean Quatremer
Correspondant européen
Publié le 15/07/2024 à 12h59

Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es. A peine la défaite aux élections législatives consommée, Jordan Bardella a été porté, le 8 juillet, à la présidence du nouveau groupe politique d’extrême droite du Parlement européen, Patriotes pour l’Europe. Pas de quoi fouetter un chat, me direz-vous : la surprise aurait été que l’ex-futur Premier ministre prenne la tête d’un groupe centriste, voire fédéraliste.

Mais c’est vite oublier que le RN tente depuis des années de se «dédiaboliser» et se «normaliser» sur la scène nationale en se démarquant de l’étiquette «extrême droite», afin de briser le plafond de verre auquel il se heurte avec constance, comme l’un de ces personnages de dessin animé particulièrement stupide. Un mouvement qui s’est accéléré avec la dissolution surprise de l’Ass