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Zone blanche

Le signal téléphonique sera coupé au Vatican durant le conclave

Toute tentative de communication avec l’extérieur étant passible d’excommunication, la cité papale a annoncé ce mardi 6 mai que les cardinaux réunis pour élire un nouveau pape devraient se passer de réseau.
Au Vatican, le 22 avril. (Denis Allard/Libération)
publié le 6 mai 2025 à 9h48

Le Vatican a annoncé ce mardi 6 mai que le signal téléphonique serait coupé à l’intérieur de la petite cité-Etat pendant le conclave pour élire un nouveau pape. Le bureau de la présidence du gouvernorat a ainsi déclaré qu’«à partir de 15 heures, le 7 mai, tous les systèmes de transmission du signal de télécommunications pour les téléphones mobiles présents sur le territoire de l’Etat de la cité du Vatican […] seront désactivés».

Mais la coupure ne concernera pas la place Saint-Pierre, a déclaré à la presse le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni. Et «le signal sera rétabli après l’annonce de l’élection du souverain pontife», précise le communiqué alors que des milliers de fidèles sont attendus sur la place devant la basilique Saint-Pierre pour attendre l’annonce du successeur du pape François, mort le 21 avril.

Quatre votes par jour

Au total, 133 cardinaux du monde entier (âgés de moins de 80 ans) se réuniront dans la chapelle Sixtine à partir de mercredi 7 mai pour commencer à voter pour un nouveau chef des 1,4 milliard de catholiques de la planète. Pour être élu, le prochain pape doit atteindre les deux tiers des suffrages, soit 90 voix. L’élection se déroule dans le plus grand secret et les cardinaux devront laisser leur téléphone portable derrière eux lorsqu’ils entreront en conclave, a précisé Matteo Bruni.

Coupés du monde, les cardinaux électeurs prêteront serment. Toute tentative de communication avec l’extérieur est passible d’excommunication. Tant qu’aucun nom n’émerge, les cardinaux électeurs voteront à bulletin secret quatre fois par jour : deux fois le matin puis deux fois l’après-midi. Si l’issue du vote demeure toujours incertaine après trois jours de scrutin, les cardinaux électeurs interrompront leur activité le temps de prier et de discuter. Puis rebelote trois jours durant. Dans les faits, les élections sont relativement rapides : Jean Paul II et François ont été élus en quarante-huit heures, respectivement en 1978 et en 2013. Benoit XVI, quant à lui, l’a été en seulement vingt-quatre heures en 2005.